I comme « intégration » pour réussir son b.a.-ba professionnel
3 octobre 2022 – Le travail n’apporte pas que des revenus. Le travail crée du sens, le travail intègre. Le préapprentissage d’intégration INVOL ouvre les portes du monde professionnel suisse aux jeunes personnes liées au contexte migratoire. Cette première étape est extrêmement importante. Elle offre la possibilité de se qualifier professionnellement, et donc de vivre de façon indépendante et responsable.
Avoir un métier et être capable de travailler est une évidence pour de nombreuses personnes dans notre pays. Mais pas pour tout le monde : les personnes originaires de l’étranger qui ne parlent pas nos langues et qui n’ont pas de qualification professionnelle qui soit reconnue ici doivent souvent repartir à zéro professionnellement.
Avec le préapprentissage d’intégration (INVOL), la Confédération a créé en 2018 une nouvelle offre qui permet l’entrée dans la formation professionnelle suisse : toute personne qui accomplit un préapprentissage d’intégration INVOL est spécifiquement préparée à suivre une formation professionnelle initiale pendant un an. Cela aide de nombreuses personnes : selon le Secrétariat d’État aux migrations SEM, près des deux tiers des personnes ayant suivi le programme INVOL ont commencé un apprentissage l’année dernière.
INVOL est toujours déployé en tant que programme pilote. Il était initialement destiné aux personnes réfugiées et aux personnes admises à titre provisoire. Entre-temps, les migrantes et les migrants en dehors du cadre de l’asile peuvent aussi rejoindre le programme INVOL. Il existe également une volonté d’étendre INVOL à une offre permanente à partir de 2024.
La HEFP a déjà pu participer à maintes reprises au programme INVOL. Dans le cadre d’un mandat de conseil, trois expertes de la HEFP apportent désormais leurs connaissances et leur expérience au sein du groupe de projet du SEM qui travaille à la conception d’INVOL en tant qu’offre permanente.
La valeur intégrative d’une formation professionnelle n’est jamais assez soulignée. Nous devons tout mettre en œuvre pour permettre au plus grand nombre possible de personnes dans ce pays d’accéder à un monde des métiers et du travail, dans lequel elles soient les bienvenues et se voient appréciées en tant que main-d’œuvre spécialisée.
Ces derniers mois, de nombreuses personnes qui ont en particulier fui l’Ukraine ont demandé notre protection. Dans le monde de la formation, du travail et des métiers, nous faisons plus que jamais face au défi d’être en mesure d’offrir aux personnes réfugiées des perspectives. Actuellement, avec le statut de protection S, les personnes réfugiées d’Ukraine peuvent rester et travailler chez nous pendant un an. INVOL leur est également ouvert. Nous devons nous engager pour deux causes : pour la paix , et pour que, d’ici là, les personnes réfugiées puissent vivre et travailler chez nous dans des conditions décentes.
Dre Barbara Fontanellaz
Directrice HEFP