Compensation des désavantages : baisse des exigences ou traitement équitable ?

Une formation professionnelle accessible pour toutes et tous implique que les personnes en situation de handicap ne doivent pas subir de préjudice. L'élimination des inégalités qui les frappent est expressément mentionnée dans la LFPr (Loi sur la Formation Professionnelle).

illustration cuisinier monté sur une chaise pour accéder au plan de travail
Arnold Götz

Par «Compensation des désavantages», on entend les mesures individuelles spécifiques destinées à contrebalancer les inconvénients liés à un handicap. Il s'agit d'adaptations de la formation et de la procédure de qualification nécessaires pour assurer l'égalité des chances, sans limiter les qualifications, c’est-à-dire l’ensemble des connaissances et des savoir-faire requis pour pouvoir exercer un métier de façon professionnelle.
Les adaptations se limitent aux domaines auxquels le/la candidat-e ne peut pas faire face ou en partie seulement en raison de son handicap. Les exigences cognitives et professionnelles demeurent les mêmes que pour les personnes valides.

Si le bien-fondé de ces mesures n’est pas remis en cause, il n’en reste pas moins que leur mise en œuvre n’est pas aisée et pose problème à certains acteurs de la formation professionnelle.

En effet, il arrive parfois que les personnes en situation de handicap ne révèlent leurs problèmes qu’en toute fin d’apprentissage, obligeant les organisateurs des examens à réorganiser les épreuves dans l’urgence avec les complications logistiques que cela implique. C’est surtout le cas pour les apprenti-e-s souffrant de troubles « dys » (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, …). Concernant celles et ceux bénéficiant d’un suivi de l’AI, les choses sont en général claires dès le départ et les mesures bien définies.

Certaines professions craignent également que ces mesures de compensation (non-renseignées sur le CFC car elles seraient discriminatoires) ne conduisent à l’obtention d’un diplôme « au rabais » et impactent négativement les entreprises qui engageraient ces personnes.

Pour la première fois, une recherche a été effectuée sur cette thématique en Suisse alémanique par la HfH de Zürich et nous aurons la possibilité d’en connaître les résultats en primeur.

Nous entendrons également un bon nombre d’acteurs concernés tels que patron d’entreprise, chef expert, directeur d’école professionnelle, représentants cantonaux, spécialistes des troubles dys, et tenterons d’esquisser des solutions aux problèmes rencontrés.

 

Date : 6 octobre 2021

Lieu : Ecole de la construction FVE, Route Ignace Paderewski 2, 1131 Tolochenaz

Coût : Chf. 150.- et Chf. 100.- pour les membres Alumni HEFP (repas et pauses compris)

Mesures sanitaires COVID : Pass sanitaire (certificat COVID) obligatoire. Nous actualisons les mesures au fur et à mesure de l'évolution de la situation.

Partenaires

Interactive Image with clickable areasEcole de la constructionSRFP