Gestionnaire du commerce de détail CFC

Vue d’ensemble des coûts et des bénéfices

Comme le montre le tableau 1, les entreprises ont enregistré, par contrat d’apprentissage moyen, des coûts bruts d’un montant total de 76 000 francs. En revanche, les apprenties ont fourni des prestations productives d’une valeur de 87 000 francs. À l’issue des trois années de formation, il en résulte un bénéfice net moyen de plus de 11 000 francs.

Par rapport à l’étude de 2009 (Strupler & Wolter 2012), les coûts bruts sont supérieurs de près de 2 500 francs, mais les prestations productives n’ont progressé que d’environ 700 francs. Par conséquent, le bénéfice net qui en résulte est inférieur de plus de 3 000 francs en 2016/17. Cette variation correspond aux fluctuations statistiques habituelles et ne revêt donc pas une importance particulière.

Tableau 1 : Coûts bruts, prestations productives et bénéfice net

© IFFP / Gehret, Aepli, Kuhn & Schweri (2019)

Ventilation des coûts bruts

Au fil de la formation, les coûts bruts moyens (figure 1) augmentent surtout en raison de la hausse des salaires des apprenti-e-s, qui passent de 11 000 francs en première année à 16 700 francs en quatrième année. Le deuxième poste de dépense est constitué par les frais de personnel, qui avoisinent 11 200 francs en première année avant de s’abaisser à 7500 francs durant les deux dernières années. Le facteur déterminant est avant tout le nombre d’heures de formation dispensées chaque semaine : 5,4 heures hebdomadaires en moyenne en première année, 3,5 heures en deuxième année et 3,8 heures en troisième année.

Par ailleurs, les frais de matériel et les autres frais, qui représentent ensemble environ 3000 francs, s’avèrent moins importants par rapport aux charges salariales liées aux apprenti-e-s et au personnel de formation.

Fig. 1 : Ventilation des coûts bruts

Le salaire mensuel brut des apprenti-e-s est présenté au tableau 2. Le salaire médian passe de 780 francs en première année à 1 200 francs en dernière année. Les percentiles indiqués renseignent sur la dispersion des salaires entre les entreprises : elle se révèle faible, car le 25^ème et le 75^ème percentiles sont très proches.

Tableau 2 : Salaire mensuel brut des apprenti-e-s

© IFFP / Gehret, Aepli, Kuhn & Schweri (2019)

Périodes productives et improductives au poste de travail

La figure 2 présente la répartition du temps passé au poste de travail. L’ampleur des activités productives normalement confiées à une main-d’œuvre non qualifiée est élevée dans un premier temps (59%) avant de diminuer par la suite (45% en troisième année). Cette valeur est supérieure à la moyenne des formations de trois ans (31%). Les activités qualifiées augmentent d’un quart en première année de formation à 42% en troisième année. En accomplissant ces tâches qualifiées, les apprenti-e-s présentent un niveau de rendement de 40% en première année, 52% en deuxième année et 79% en troisième année par rapport à un personnel qualifié. Durant les deux premières années de la formation, le niveau de rendement est encore inférieur à la moyenne ; en dernière année, il correspond à la moyenne des formations CFC de trois ans.

Fig. 2 : Répartition du temps des apprenti-e-s au poste de travail

Bénéfice lié à la rétention des apprenti-e-s

L’étude a d’abord évalué le coût du recrutement de gestionnaires du commerce de détail qualifiés sur le marché externe. Il s’élève en moyenne à 14 500 francs (y compris procédure de sélection et intégration). En embauchant la main-d'oeuvre formée en interne – plutôt que de recruter sur le marché externe –, les entreprises économisent en moyenne environ 9600 francs par contrat d’apprentissage.